La protection des éléphants est aujourd’hui une réalité. Leur
extermination depuis les années 1930 a fait chuter leur nombre. Les éléphants
d’Afrique étaient estimés à plus de 5 millions à cette date. Les estimations
les plus optimistes parlent aujourd’hui de 500 000 éléphants au plus.
Quant aux éléphants d’Asie, il n’en reste plus que 40 000. En 1900, leur
nombre s’estimait à plus de 100 000.
Comment en est t’on arrivé là en sachant que le seul prédateur naturel de
l’éléphant est le lion en Afrique et le tigre en Asie, surtout si l’on sait que
ceux-ci s’attaquent plutôt aux éléphanteaux. Exceptionnellement, un groupe de
fauves peut s’en prendre à un jeune adulte.
En réalité, et comme souvent
hélas, l’homme est le principal responsable de cet état de fait. La chasse à
l’éléphant a été très pratiquée dans les années 30 et 40, en premier lieu pour
utiliser l’ivoire de leurs défenses. Le commerce d’ivoire a été intense
pendant des décennies. Pour entretenir ce business, un braconnage massif a
eu lieu surtout en Afrique pendant de longues années. L’ampleur des massacres a
fini par émouvoir et scandaliser tous les amis de la nature. Il en est né la
convention de Washington interdisant le commerce d’ivoire de défenses
d’éléphants en 1989.
D’autres contraintes humaines ont également contribué à décimer les
populations d’éléphants. C’est le cas de la déforestation et des réductions de
l’habitat naturel des animaux. Dans certains pays d’Asie, les forêts naturelles
ont rétrécies de plus de 60%. En manque d’espace vital pour survivre à l’état
sauvage, les éléphants ont commencé à disparaitre. Seuls les éléments domestiqués
ont pu survivre durablement à cette situation. Pourtant, leur situation n’est
pas plus enviable, car il s’agit de véritables bêtes de somme. Souvent victimes
de mauvais traitement, ils sont beaucoup utilisés dans les exploitations forestières
pour transporter le bois coupé.
Les conflits d’intérêt entre l’homme et l’animal sont de plus en plus
liés à la vie dans leur habitat commun. Par exemple en Asie, des personnes
tuent des éléphants et des éléphants tuent des hommes. En Inde par exemple, on
compte prés de 300 victimes d’éléphants sauvages chaque année. A cause de la
déforestation, les ressources en végétation des habitats se réduisent. Dans
leur quête de nourriture, les éléphants contribuent à détruire le peu qui
reste, voire les cultures vivrières des populations humaines. En réaction, les
populations s’en prennent aux grands pachydermes : ils sont héla abattus.
Par la suite, le reste de la troupe tend à développer un comportement agressif
vis-à-vis de l’homme à la moindre occasion.
C’est désormais une espèce protégée, vivant dans certains sanctuaires
comme c’est le cas au Park Kruger en Afrique du Sud. La chasse et l’abattage
sont strictement encadrés, souvent pour des besoins de préservation des écosystèmes.
En effet, dans certaines régions, les programmes de protection ont si bien
réussis qu’on assiste à un surpeuplement.
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