mardi 21 juin 2011

ALIMENTATION


L’éléphant est un herbivore. Quotidiennement, un éléphant adulte peut consommer 250 kilos de nourriture. Les quantités absorbées varient selon les espèces, les habitats et les saisons.
Par exemple, l’éléphant consomme plus de nourriture en saison des pluies. Le régime alimentaire des éléphants est constitué d’herbe, de fourrage, de fruits, de fleurs, de racines, de tubercules, d’écorces fraiches, de jeunes branches, de tendres pousses.
Il a besoin d’une quinzaine d’heures pour se nourrir. La recherche de nourriture se fait le matin, vers le soir et pendant la nuit. L’animal parcourt de longues distances, prenant soin de sélectionner les aliments qui lui seront d’un bon apport qualitatif.
Le système digestif des éléphants est peu performant. Plus de la moitié de la nourriture qu’il avale n’est pas bien digérée.
Il peut boire jusqu’à 100 litres d’eau par jour. L’éléphant aspire prés de 8 litres d’eau dans sa trompe et le verse dans sa bouche. De telles quantités d’eau l’autorisent à rester 3 à 4 jours sans boire. Mais souvent, la matriarche connait tous les points d’eau et garantie ainsi la survie du troupeau.
En bordure des zones forestières, son comportement alimentaire contribue à la régénération de l’écosystème. Certaines espèces de la flore dépendent des éléphants pour leur extension. Dans le ventre de l’animal, certaines graines d’espèces sont transportées et transformées. Les réactions chimiques de digestion assouplissent leur coque dure. Une fois rejetées par les crottins de l’éléphant, elles peuvent germer facilement. Comme l’éléphant se déplace beaucoup pour se nourrir, cette dissémination a lieu souvent bien loin de leur arbre ou plante d’origine.
Dans les savanes, les troupeaux d’éléphants détruisent de nombreux arbres pour se nourrir.
Il semble que les éléphants meurent vers 50 ou 60 ans ….. de faim. En effet, à cet âge, leurs molaires sont usées. Or celles-ci ne poussent que 4 fois dans leurs vies. Ainsi, les vieux éléphants n’arrivent plus à se nourrir correctement et dépérissent assez rapidement.

mardi 14 juin 2011

Reproduction et gestation chez l’éléphant


Chez la femelle, la maturité sexuelle survient entre 9 et 15 ans. Pour le mâle, cela a lieu entre 10 et 15 ans. Cependant, la femelle débute l’accouplement vers 20 ans.

Les mâles commencent à se reproduire vers 30 ans. A cet âge, ils sont en mesure d’affronter d’autres mâles pour la conquête des femelles.

Chez les mâles en rut, une glande temporale secrète la frontaline. Selon l’âge de l’animal, la période de rut peut durer de quelques jours à quatre mois. Quand l’éléphant avance en âge, la période de rut s’allonge. Cette période pendant laquelle les mâles sont très agités est appelée Musth. Leur taux de testostérone peut augmenter jusqu’à 50 fois dans le sang. Ainsi, la sécrétion de frontaline renseigne sur la maturité et le statut social d’un mâle.

Du fait de la masse de l’éléphant mâle, l’accouplement dure au plus 30 secondes. La période de copulation est en moyenne de 3 jours.

Le temps de gestation de l’éléphant est d’environ 22 mois. Le record pour les mammifères terrestres. De 22 à 24 pour l’éléphant d’Afrique et de 17 à 23 mois pour son cousin d’Asie. En moyenne, l’éléphante n’a de petits que toutes les 4 ou 5 années, car elle peut allaiter son petit jusqu’à 3 ans, voire plus. Un seul bébé éléphant est porté. L’éléphante porte rarement des jumeaux.

A la naissance, l’éléphanteau pèse en moyenne 120 kilos pour 1 m de hauteur. Nourri avec un lait très riche en lipides, le bébé éléphant peut grossir d’environ 1 kilo par jour. Il tète avec sa bouche la paire unique de mamelles pectorales de l’éléphante. Il boit facilement 10 litres de lait par jour.

A partir de 3 mois, il s’essaye à manger de l’herbe. Il va ensuite s’alimenter de plus en plus avec des végétaux, en parallèle avec son allaitement.
L’éléphanteau nait avec des défenses de lait. Lorsque les incisives définitives apparaissent, les défenses commencent alors à pousser. Elles ne seront visibles qu’à partir de 2 ans.

mercredi 1 juin 2011

Les yeux et oreilles d’éléphants

Les oreilles de l’éléphant ont plus un rôle de régulateur thermique que d’appareil pour l’audition. 
Pour communiquer, les éléphants utilisent beaucoup les infrasons. Cela leur permet de communiquer sur de grandes distances sans se voir. 

L’oreille de l’animal est un vrai ventilateur, un éventail d’environ 1 mètre. Cela explique pourquoi celui d’Afrique en a de plus grandes que son cousin asiatique. Plus il vit dans un environnement chaud, plus les oreilles de l’éléphant sont grandes.

Le phénomène de ventilation agit à deux niveaux. La peau de l’oreille est très mince. Elle est traversée par une multitude de vaisseaux sanguins. Cette vascularisation aide à réguler la température corporelle de l’animal. L’éléphant utilise également les battements réguliers de ses oreilles pour se rafraichir.

Une bonne observation des oreilles de l’animal peut permettre d’estimer son age. Jusqu’à un certain âge, le lobe supérieur de l’oreille est tout droit. Avec l’âge, des replis apparaissent sur les pavillons de l’oreille. D’une largeur de prés de 2cm, chaque repli correspond à une tranche de 20 ans.

Chez les éléphants d’Asie, le vieillissement s’accompagne d’une décoloration des oreilles. Lentement, leurs extremités virent au rose. Il n’est pas rare que les bords inferieurs soient déchiquetés. Les blessures infligées par les branches et ronces de la forêt en seraient à l’origine.

Lorsque l’on observe un éléphant, rapporté à sa taille, ses yeux sont petits. L’éléphant fait partie des animaux qui ne distinguent pas les couleurs. Sa vision n’est pas des meilleures. Au-delà de 50 métres, il distingue moins les formes. Par contre, il arrive à distinguer les mouvements. Sa vision défaillante est alors complétée par son odorat très developpé et par son ouïe de qualité. 

L’éléphant a la particularité d’avoir trois paupiéres, une supérieure, une inférieure et une derniére qui lui protége l’iris.  

De longs cils de prés de 3 cm sont visibles. Plus un éléphant veillit, plus son œil perd en limpidité. De même, les yeux des vieux éléphants larmoient assez souvent.

mercredi 25 mai 2011

La trompe de l’éléphant

L’éléphant se reconnait à sa trompe. Cet organe nasal préhensile provient de la fusion de la lèvre supérieure et du nez chez l’éléphant. 

Cette longue excroissance lui est d’une utilité de tous les jours. Elle sert à ramasser la nourriture et à la porter à la bouche. Elle sert également à manipuler des tas d’objets avec une grande aisance. Ainsi, un éléphant peut avec la même facilité ramasser une pièce de monnaie ou manœuvrer un objet pesant plus d’une centaine de kilos.

Au bout de la trompe de l’éléphant d’Afrique, on trouve deux appendices préhensiles alors que l’espèce asiatique ne dispose que d’un seul appendice. 

Deux longs cylindres courent tout au long de la trompe depuis les fosses nasales. Au niveau des narines, ils sont couverts par un cartilage nasal de forme ovale.

Complètement dépourvue d’os, la trompe de l’éléphant peut peser plus de 100 kilos. Plus de 150 000 muscles lui assurent une mobilité étonnante. Ces muscles se partagent entre élévateurs et abaisseurs, mais aussi compresseurs. Toute cette puissance lui sert pour arracher des feuilles, mais aussi des arbres.

Contrairement à ce que l’on peut croire, l’éléphant ne boit pas à travers sa trompe, mais s’en sert pour aspirer et porter l’eau à sa bouche. La trompe peut aspirer prés de 7 litres d’eau à la fois. Il peut autant servir comme chasse mouche que comme tuba lors des traversées de rivières.

C’est également un organe olfactif. Il permet d’émettre les barrissements et autres sons avec lequel l’animal communique avec les membres de son troupeau. Il fournit des renseignements à l’aide des odeurs transportées par le vent. Pour cela, l’animal le lève en l’air et arrive à capter les odeurs portées par son environnement immédiat.

L’éléphant est un bon nageur, théorème d’Archimède oblige. Pour respirer, il tient sa trompe hors de l’eau à la manière d’un tuba.

C’est enfin une arme redoutable pour les grands mâles. Un grand mâle s’en sert comme massue pour étourdir les adversaires plus faibles lors des combats.

lundi 23 mai 2011

L’éléphant est le plus gros animal terrestre.

La masse énorme de l’éléphant détermine sa morphologie. C’est bien le plus gros animal terrestre. 

Par exemple, son squelette représente environ 16,5% de la masse totale. Ainsi, le squelette pèsera 825 kilos pour un animal de 5 tonnes. Tous les os de son corps sont spongieux. 

Le mâle adulte pèse 5 à 6 tonnes pour une hauteur au garrot de 3,50 mètres. La femelle est en moyenne à 3 mètres pour une masse d’environ 4 tonnes. La longueur de l’animal, trompe comprise est de 6 à 8 mètres.

Le « bébé» n’est pas en reste. Il pèse prés de 120 kilos à la naissance.

Un éléphant adulte peut consommer prés de 250 kilos d’herbe, de feuilles et de fourrage par jour. Pour boire, il lui faut prés de 100 litres d’eau.

L’éléphant est un pachyderme, c'est-à-dire avec une peau épaisse. Une couche cornée dure et épaisse recouvre le derme gris des éléphants. 

Pour protéger son épiderme des insectes et du soleil, il se roule dans la boue. Il s’asperge également de sable et de poussière après la baignade pour former une croute protectrice sur sa peau.

A la naissance, des poils assez longs et abondants recouvrent le bébé éléphant. Ils deviennent rares chez l’adulte, à l’exception du bout de la queue où ils forment une touffe.

L’éléphant a la particularité de marcher sur le bout des doigts. Il dispose de 2 à 5 orteils insérés dans le pied. A l’observation, seuls les ongles sont visibles. 

Les pieds de devant ont une forme ronde, celles de derrière sont ovales. Des tissus élastiques en forme de coussinets servent de véritables amortisseurs sous les pieds. En cas de besoin, l’animal peut marcher à pas souples et feutrés.

Au trot, l’allure de l’animal est appelée l’amble. Il ne court pas au sens propre du mot, mais « accélère » son déplacement. Sa vitesse moyenne de déplacement est de 5 kms/h. L’animal peut se déplacer à une vitesse de prés de 20 km/h. Ceux qui ont pu observer un éléphant furieux charger peuvent témoigner à quel point cela est impressionnant.

La durée de vie moyenne des éléphants est de 60 ans.

Si l’éléphant ne peut pas sauter à la verticale, il n’est pas le seul animal, ni même le seul mammifère dans ce cas. L’escargot, mais également l’hippopotame ou le paresseux en sont incapables.

À cause de sa masse, ce pachyderme doit toujours avoir un pied au sol. 

Lorsque le troupeau se déplace, les animaux marchent en file indienne, tous derrière la matriarche qui connait le territoire comme «  sa poche ».

vendredi 20 mai 2011

Les éléphants

Les trois espèces d’éléphants.

Trois espèces d’éléphants vivent dans le monde: l’éléphant de savane d’Afrique (Loxodonta africana), l’éléphant de forêt d’Afrique (Loxodonta cyclotis) et l’éléphant d’Asie (Elephas maximus).

Les éléphants font partie de la famille des Éléphantidés. L’origine du mot éléphant est du grec  « elephas » qui signifie ivoire. 

Tout au long de l’histoire de la vie sur Terre, les découvertes fossiles ont permis de dénombrer prés  de 500 espèces de mammifères ayant une trompe, doté de peau rugueuse sans poil, pourvu ou pas de défenses à l’image de l’éléphant tel que nous le connaissons. Les Mammouths aujourd’hui disparus font parties de cette famille de grands mammifères.

L’éléphant de forêt d’Afrique, longtemps classé comme sous espèce de l’éléphant de savane est en réalité une espèce différente. L’éléphant de forêt est plus solitaire alors que celui de la savane vit au sein d’un troupeau mené par une matriarche.

L’éléphant d’Afrique et l’éléphant d’Asie

Pour distinguer l’éléphant d’Afrique de son cousin d’Asie, il faut observer certains aspects de leur anatomie. Les différences majeures sont notées sur la taille au garrot,  le bout de la trompe, les défenses et les oreilles. 

L’éléphant d’Afrique est plus grand et mesure entre 3, 5 mètres et 5 mètres. L’espèce asiatique est moins grande en moyenne d’1 mètre. 

Comme autre différence, on constate que la trompe de l’éléphant d’Afrique dispose de deux lèvres à son extrémité. L’espèce asiatique a une seule lèvre supérieure. 

Tous les éléphants d’Afrique, mâles comme femelles, sont dotés de défenses. Elles sont creuses à l’intérieur et remplies de pulpe comme les dents de l’homme. Chez les éléphants d’Asie, les femelles n‘en ont pas ainsi que la moitié des mâles. Les défenses sont sans pulpe et plus courtes.

Ses oreilles sont beaucoup moins larges que celles de son cousin africain. 

Le front bombé des éléphants d’Asie est surplombé de deux bosses sur la tête. Enfin, leur dos est rond contrairement à leur cousin d’Afrique.

La domestication de l’éléphant d’Asie

L’éléphant d’Asie a été domestiqué depuis prés de 5000 ans. Dés 10 ans, commence le dressage effectué par un cornac. Celui-ci s’en occupera jusqu’à la retraite de l’éléphant. 

Le processus de domestication n’est pas sans souffrance. Certains animaux sont victimes de mauvais traitements. 

Dans les pays où on le retrouve, Inde, péninsule indochinoise, Sumatra, Sri Lanka, il était utilisé comme monture pour les parties de chasse, au tigre notamment. 

Il sert également dans l’industrie forestière. Dans ces forêts denses où l’exploitation est assez rudimentaire, ils remplacent les machines. Leur nombre est estimé à plus de 10 000.

Actuellement, des sanctuaires abritent des éléphants peintres. Grâce à la vente de leurs peintures, les refuges peuvent être entretenus et les animaux y vivre confortablement.

Des animaux protégés.

La plus grande menace pour la survie des éléphants est l’action humaine. Ainsi, le commerce de l’ivoire a conduit à des massacres à grande échelle des éléphants en Afrique.

Les éléphants font l’objet de programmes de protection. Le commerce international de l’ivoire tiré de leurs défenses est interdit depuis 1989 par la convention de Washington. 

Mais des trafics existent toujours, à destination essentiellement de l’Asie. Une industrie de transformation d’ivoire y est active depuis des décennies. Des saisies encore sont effectuées dans des pays africains et des trafiquants arrêtés.