Le
musth est un phénomène biologique propre à l’éléphant. Le mot, qui vient du
persan, est utilisé en Inde pour caractériser le comportement de l’éléphant
mâle durant la période de reproduction.
Le phénomène est déclenché par la
glande temporale des éléphants mâles. La glande située entre l’œil et l’oreille
libère des secrétions noirâtres faites de frontaline. Le musth entraine chez un
éléphant un intense état d’excitation. On a pu mesurer une augmentation du taux
de testostérone, jusqu’à plus de 50 fois qu’en période normale.
Il se produit périodiquement,
soit une à deux fois dans l’année. La durée et l’intensité du musth est lié à
l’âge de l’animal. Si pour les jeunes males, le musth ne dure que quelques
jours, il peut aller jusqu’à quatre mois pour les grands males. C’est donc un
révélateur du statut social de l’animal au sein du territoire et de la
communauté.
Les animaux deviennent très
agités. Certains sont agressifs et se livrent parfois à de rudes combats.
Ainsi, c’est également l’occasion d’établir une hiérarchie entre les males.
Le phénomène est plus documenté
chez l’éléphant d’Asie, notamment avec les animaux vivant en captivité. En
période de musth, il est difficile de les contrôler et il n’est pas rare que
des animaux domestiqués attaquent et tuent leur maitre dans des accès de
violence inouïe. Pour éviter les incidents, il est d’usage de les maintenir
solidement attachés tout au long du musth. Ils ne travaillent pas durant toute
cette période et font l’objet d’une surveillance attentive.
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